Le rôle d’infirmier de vol sur hélicoptère offre une grande autonomie et permet à l’infirmier d’exercer le plein potentiel de son champ de pratique. Toutes les possibilités qu’offrent l’hélicoptère d’Airmedic sont souvent méconnues aux yeux de tous. En effet, il est équipé de façon très complète pour répondre à tout type de situation rencontrée.
Fabian Severino, infirmier de vol sur l’hélicoptère chez Airmedic, en témoigne : « Étant habitué à travailler en salle de réanimation dans un grand centre hospitalier, j’étais moi-même surpris de voir que l’on avait accès à autant de médication et de traitements lorsque l’on est déployé en hélicoptère ».
Dans le cadre de la semaine nationale des soins infirmiers, découvrez-en plus sur ce métier à travers les yeux de Fabian Severino!
- Qu’est-ce qui t’a attiré chez Airmedic/pourquoi avoir postulé chez Airmedic comme infirmier de vol?
Le domaine extrahospitalier m’a toujours passionné. Autant au niveau des transferts interhospitaliers que du côté préhospitalier. Lorsqu’un ami m’a parlé d’un poste comme infirmier de vol sur l’hélicoptère à Québec, cela m’a tout de suite attiré. En effet, ayant été paramedic en Suisse pendant 3 ans dans le passé, c’était l’occasion unique d’associer ma pratique infirmière en soins critiques à mon ancien métier. De plus, travailler en hélicoptère, c’est peu commun pour un infirmier et je dois avouer que c’était très attirant.
- À quoi ressemble une journée typique de travail pour toi ?
Je me rends au hangar, je vérifie le matériel et l’hélicoptère avec mon collègue. Lorsqu’une mission est déclenchée, je prends le rapport avec mon collègue et je discute rapidement du cas avec notre chef d’équipe, afin d’établir une conduite et de faire prescrire la médication nécessaire par notre médecin. Nous préparons ensuite la mission du point de vue médical, nous rejoignons le ou les pilotes pour un briefing de vol et nous décollons ensuite pour notre mission. Arrivé à destination, nous prenons le patient en charge, nous évaluons sa condition clinique et lui administrons des traitements au besoin. Nous procédons ensuite à son évacuation ou à son transfert vers le centre hospitalier le plus adapté à ses besoins. Durant le vol, je continue à exercer une surveillance clinique et j’ai la possibilité de lui donner d’autres traitements si nécessaires. Arrivé à destination avec le patient, je transmets un rapport à l’infirmière responsable et nous redécollons pour rentrer à notre base s’il n’y a pas d’autres missions.
- Quel est le plus grand avantage pour toi de cet emploi ?
La richesse et la diversité d’un tel emploi. En effet, nous sommes amenés à rencontrer une multitude de cas cliniques différents. La collaboration avec un paramédic expérimenté nous permet d’enrichir une pratique clinique peu commune pour un infirmier : celle du domaine préhospitalier. Travailler dans un milieu parfois hostile, avec un délai avant d’avoir accès à un hôpital et un plateau technique adapté nécessite de l’adaptation, du sang-froid et de l’autonomie. Cela me permet de développer mes compétences et mon expertise dans le domaine. De plus, nous sommes également confrontés à un autre monde que l’infirmier connaît peu : le monde de l’aéronautique. Avoir un hélicoptère comme environnement de travail est très stimulant, mais demande des compétences supplémentaires. Cette interdisciplinarité me permet vraiment de m’épanouir dans mon travail.
- Qu’est-ce qui te motive à venir travailler le matin?
Le transport médical héliporté vient tout juste d’être financé par le gouvernement pour la première fois au Québec. Grâce à des gestionnaires qui nous permettent de nous impliquer et qui sont à l’écoute, il est motivant de contribuer à l’amélioration continue de la qualité et à promouvoir le transport héliporté. Pouvoir avoir l’opportunité de participer à ce projet et d’être les pionniers de ce type de transport au Québec est vraiment stimulant. Les prochains mois et les prochaines années vont être assurément très intéressantes pour le transport médical héliporté et je suis fier d’en faire partie.
- Un souvenir ou une anecdote de mission que tu aimerais nous partager ?
Une mission que j’ai effectuée dernièrement dans Lanaudière. Lors de cette mission, nous avons fait l’évacuation médicale d’une patiente depuis Saint-Michel des Saints vers le centre hospitalier de Joliet. Le centre hospitalier ne disposant pas d’un héliport, nous devions atterrir à l’aéroport et transférer la patiente en ambulance jusqu’au centre hospitalier, ajoutant un délai d’environ 15 à 20 minutes. Après 5 minutes de vol, l’état clinique de la patiente s’est rapidement détérioré et nous donnions des soins intensifs à la patiente devenue instable. Malgré un hélicoptère très bien équipé, répondre à une situation de ce type en plein vol n’est pas l’idéal, il nous fallait une salle de réanimation au plus vite. En l’espace de quelques minutes, la décision était prise d’atterrir sécuritairement directement à l’hôpital, dans le but de sauver la vie de la patiente. C’est ainsi que nous nous sommes posés à côté de l’urgence, sur un stationnement de l’hôpital, sécurisé par une équipe au sol qui avait été avertie de notre arrivée soudaine. La patiente a ainsi pu rapidement être prise en charge par l’équipe de réanimation de l’hôpital. C’était honnêtement une situation très intense, mais le travail d’équipe que l’on a fait était extraordinaire.
- Quelle mission t’a le plus touchée?
Une mission que j’ai effectuée cet hiver dans les Monts-Valin. Cette mission m’a touché, car je me rappelle que le conjoint de la patiente était soulagé de nous voir arriver et de nous voir initier des traitements intraveineux pour soulager la patiente. Ce n’est pas habituel au Québec malheureusement et lorsque l’on est en région éloignée, à plusieurs heures d’un centre hospitalier, nous voir arriver peut représenter un soulagement pour les patients. C’est ce qui s’est passé lors de cette mission.
- Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton emploi ?
Je me sens très privilégié de prendre l’hélicoptère pour faire mon travail. Cela nous permet de vivre des moments exceptionnels, peu communs, qui sortent de l’ordinaire, en plus de découvrir les paysages sublimes du Québec.
- Quel serait ton conseil pour un infirmier qui pense à tenter l’expérience Airmedic ?
Si tu veux être « challengé », que tu aimes l’aventure et que tu ne veux pas de routine, de ne pas hésiter et de l’essayer. C’est très stimulant au niveau professionnel et les conditions de travail sont vraiment excellentes. C’est un privilège pour moi de travailler chez Airmedic en tant qu’infirmier de vol et je suis persuadé que chaque personne qui va essayer l’expérience Airmedic va être charmé.