Lorsqu’il s’agit d’organiser l’atterrissage d’un hélicoptère, plusieurs consignes importantes doivent être suivies pour assurer la sécurité et le bon déroulement de l’opération. Que vous soyez un particulier ou une entreprise, voici quelques recommandations essentielles pour préparer un site d’atterrissage conforme aux exigences des pilotes.
Marc-Antoine Bolduc, pilote d’hélicoptère chez Airmedic depuis trois années réponds aux questions fréquemment posées et vous indique les précautions à prendre. Ces précautions permettent de garantir un atterrissage en toute sécurité et de minimiser les risques liés à la présence de poussière, d’objets volants ou de conditions environnementales spécifiques.
Si vous avez des questions supplémentaires, n’hésitez pas à contacter nos pilotes pour des conseils personnalisés.
Zone de 100 pieds par 100 pieds : une nécessité
Le site d’atterrissage doit mesurer au minimum 100 pieds par 100 pieds. Il est primordial que cette zone soit entièrement dégagée pour permettre un atterrissage et un décollage sans encombre. Cela inclut la suppression de tout obstacle tel que des arbres, des poteaux, ou autres structures.
Un terrain plat et solide
Le terrain sur lequel l’hélicoptère atterrit doit être plat et dur. Les marécages ou autres sols meubles sont à éviter car ils peuvent compromettre la stabilité de l’appareil. Un sol ferme, comme un stationnement ou une zone de gravier compacté, est préférable.
Gestion de la poussière
Si le site d’atterrissage est poussiéreux, il est conseillé d’arroser la zone avant l’arrivée de l’hélicoptère. Cette précaution permet de limiter la formation d’un nuage de poussière qui pourrait réduire la visibilité du pilote et endommager les rotors de l’hélicoptère. Cela est particulièrement utile dans le cas d’un stationnement ou d’une zone non asphaltée.
Une zone tampon libre de tout objet
Autour de la zone d’atterrissage, une zone tampon de 200 pieds par 200 pieds (soit un total de 300 pieds centré sur le site) doit être totalement libre de tout objet susceptible de s’envoler. Des éléments comme des chaudières, du plywood, des tôles, des bâches ou des bidons d’essence vides peuvent devenir des projectiles sous l’effet du vent généré par les pales de l’hélicoptère. Ces objets représentent un danger non seulement pour l’hélicoptère, mais aussi pour les personnes et les véhicules à proximité.
Sites au bord de l’eau : prudence requise
Si le site est situé près d’une étendue d’eau, il est impératif de retirer toutes les embarcations (chaloupes, bateaux, pontons, pédalos, etc.) avant l’atterrissage. Le souffle du rotor pourrait déplacer ces objets ou en détacher certaines parties, créant ainsi un risque pour l’hélicoptère.
Retirer les véhicules
Dans le cas où l’atterrissage a lieu sur un stationnement, tous les véhicules situés à proximité doivent être déplacés. Cette mesure permet de garantir que rien ne gênera le mouvement de l’hélicoptère et que les véhicules ne seront pas endommagés.
Sur les chemins forestiers : bloquer la voie
Si l’atterrissage doit avoir lieu sur un chemin forestier, il est impératif de bloquer l’accès au chemin pendant les phases d’atterrissage et de décollage pour éviter tout accident. Aucun véhicule ne doit circuler dans la zone pendant ces moments critiques.
Atterrissage de nuit : gestion de la lumière
Pour un atterrissage de nuit, il est recommandé de signaler le site d’atterrissage aux pilotes à l’aide de lumières, telles que des lampes de poche. Toutefois, il est crucial de ne pas pointer directement la source lumineuse vers l’hélicoptère. Une fois que vous apercevez l’appareil approcher, éteignez les lumières pour éviter tout éblouissement du pilote.
Marquage du site : un « H » visible
Pour indiquer clairement l’emplacement de la zone d’atterrissage, il est possible de tracer un grand « H » à l’aide de peinture fluorescente orange. Évitez d’utiliser des rubans qui pourraient s’envoler et causer des incidents.
Sites hivernaux : préparer la neige
En hiver, si le site d’atterrissage est couvert de neige, il est recommandé de tasser la neige à l’aide de motoneiges pour créer une surface stable. Cette étape est essentielle pour offrir une meilleure adhérence à l’hélicoptère au moment de l’atterrissage.
Il est primordial de préparer le site dès que possible après votre adhésion, plutôt que d’attendre le début d’une mission. Cela permet de s’assurer que tout est prêt en cas d’intervention, évitant ainsi tout imprévu de dernière minute. Comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir !
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